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50 ans d’histoire de l’Institut Technique, dirigé par les frères de Saint-Gabriel

On peut diviser cette histoire en trois parties :

1. Les origines
2. Le directorat du Frère Gérard : de 1938 à 1958
3. Le directorat du Frère Joseph : de 1958 à 1978

1. Les origines

L’arrivée des Frères de Saint Gabriel à Braine-le-Comte coïncide avec l’implantation en cette ville, de la nouvelle Ecole Normale Notre-Dame-de-Bonne-Espérance (1924 – 1925).

Le Provincial des Frères de Belgique, le Frère JULIEN, est à la recherche d’une école pour la formation de ses frères étudiants (scolastiques). Par un concours de circonstances, le Frère Provincial rencontre le Curé de Braine-le-Comte, L’Abbé COUROUBLE

Celui-ci résout le problème du logement des Frères en les installant dans une aile des bâtiments de l’Institut Sainte-Marie que les Frères Marianistes venaient de quitter. Il propose même au supérieur des Frères de Saint-Gabriel, de diriger cette école primaire.

A leur grand regret, les Frères n’ acceptent pas cette charge, malgré la reconnaissance qu’ils doivent au Curé COUROUBLE pour son hospitalité.
En 1928, Mr le Curé revient à la charge en demandant aux Frères de diriger la FUTURE ECOLE TECHNIQUE qu’il projette de fonder.

Le Frère FLORIBERT est chargé de cette mission. Les débuts sont très modestes, mais grâce à la générosité de bienfaiteurs, comme MM Catala et Dusart, le Frère Floribert réussit à installer ses 18 premiers élèves dans une classe de l’Institut Sainte Marie, transformée en atelier de fortune (ajustage). Cette première classe d’ajustage est une sorte de quatrième degré, le prolongement de l’école primaire dépendant administrativement de l’Institut Sainte Marie et de son directeur Mr Dusoulier.

Quand le Frère Floribert tombe malade, il est remplacé par le Frère EDOUARD qui dirige l’école jusqu’en 1938. Sur le plan technique, la nouvelle école repose sur l’abbé MOREAU, ingénieur, que l’évêché nomme dès la rentrée scolaire 1929-1930.

Le début des années trente voit la construction d’un atelier de mécanique et de menuiserie, à la rue de Mons ainsi que la maison des Frères.
A Pâques 1931, l’école est enfin agrée par l’Etat, et se détache de l’Institut Sainte Marie.
A la rentrée de septembre 1932, le Frère EDOUARD inaugure une nouvelle section : la MENUISERIE.
Les premiers diplômés mécaniciens et menuisiers sortent en 1935. Le Frère EDOUARD poursuit l’équipement des ateliers en machines-outils, nos expositions de fin d’année attirent beaucoup de monde. A la fin du mandat du Frère EDOUARD, la population dépasse les 120 élèves.

2. Directorat du Frère Gérard: 1938 -1958

L’année scolaire 38/39 voit la nomination au poste de directeur du Frère Gérard qui était professeur à l’école depuis quatre ans.
Mais l’horizon s’assombrit et l’année suivante commence la mobilisation générale et en mai 40, la guerre est déclarée.
Pendant 4 ans, notre école est réquisitionnée et occupée ; d’abord par les troupes françaises puis allemandes et à la libération par les troupes anglaises et  des prisonniers hollandais.
Nos professeurs font leur devoir comme combattants puis comme résistants.
Certains de nos anciens connaissent le travail obligatoire en Allemagne, d’autres meurent dans la résistance armée. Monsieur V. MAHIEU est prisonnier pendant 4 ans.
Mais l’école continue à fonctionner pendant toute la guerre. L’occupant n’a pas touché à notre atelier de mécanique mais nos menuisiers trouvent refuge dans un garage de la ville.
Pour les cours théoriques , nous profitons de l’hospitalité de Monsieur le Chanoine Duchamp, directeur de l’Ecole Normale, qui nous cède ainsi qu’à l’Institut Sainte Marie quelques locaux  pour la durée de la guerre.
L’école ne souffre pas trop des occupations successives. Néanmoins après la guerre, il faut repeindre les classes, réparer l’installation électrique et la chaudière.
A l’ITSG, on s’oriente vers l’avenir. Et l’avenir, c’est l’ ELECTRICITE. C’est le rêve du Frère GUILLAUME qui devient réalité à la rentrée 46/47.
Cette nouvelle section repose sur Messieurs Marcel MAUCQ et Vital MAHIEU. Les premiers diplômés électriciens sortent en juin 1948, dans le cadre de l’enseignement secondaire inférieur (dit A3) c’est -à-dire que nous formons des OUVRIERS QUALIFIES en quatre ans d’études.
Au cours de l’année scolaire 49/50, le Frère GERARD, directeur, fête ses 25 ans d’enseignement. Au cours de cette même année qu’il fonde l’AMICALE DES ANCIENS ELEVES présidée par Mr Oscar Roucloux.
En janvier 1952, paraît le premier TRAIT d’UNION.
Au cours de l’année 52-53, l’école fête son jubilé de 25 ans.
En septembre 1953 est créé un cours de SOUDURE.
L’année suivante est fondé un Comité des fêtes, présidé par Monsieur Laurent. C’est ce Comité qui organise nos FANCY-FAIR.
Cette année voit aussi la fin du scolasticat des Frères de Saint Gabriel, qui aura vécu environ 20 ans à Braine-le-Comte. Vingt ans, au cours desquels bon nombre de Frères de Saint Gabriel ont obtenu leur diplôme d’instituteur à l’école Normale.
Dans le courant de l’année scolaire 56/57, l’internat s’ouvre sous la responsabilité du Frère Jean.
C’est en décembre 1957 que le Frère Gérard achève son mandat de directeur. Sous sa direction la population scolaire a doublé. Il est remplacé en janvier 1958 par le Frère Joseph qui vient de terminer ses études d’ingénieur.

3. Directorat du Frère Joseph : 1958-1981

Les vingt-trois années de directorat du Frère Joseph sont marquées par de nombreuses créations.
Et cela commence dès la rentrée 58/59 par l’ouverture d’une 5ème année de perfectionnement en électricité et mécanique (prélude d’une future section A2).
Les techniques secondaires supérieures A2 en mécanique et en électricité s’ouvrent et en trois ans, nos humanités techniques sont complètes.
Un nouveau bâtiment abrite un atelier de machines-outils, un réfectoire spacieux et un dortoir de 20 lits.
La rentrée 60/61 enregistre 246 élèves dont plus de 40 sont internes chez les Frères.
En sport, nos minimes signent quelques exploits en football. On les retrouve même en finale au Heysel.
Il manque encore un aumônier à l’Ecole Technique. Pendant l’année 64/65, l’évêque nous envoie Monsieur l’Abbé Martin.
Des cours de promotion sociale, section d’électronique industrielle sont créés en 64/65, (cours du soir) et Monsieur Victor DENEGRE en devient le directeur.

Un nouveau bâtiment est en voie d’achèvement : il comporte les installations sanitaires, deux laboratoires et une salle de dessin.
Ce nouveau bâtiment est inauguré pendant les fêtes de fin d’année scolaire par Monseigneur Himmer. Notre exposition présente un espace dédié au massacre de nos Frères à Buta (RDC) le 30 mai 1965. Parmi les victimes, il y avait un ancien élève de l’ITSG, le Frère GUIDO.
La gestion de notre école s’enrichit d’un CONSEIL DE DIRECTION, dont les membres élus par le corps professoral aident et conseillent le directeur.
Durant l’année scolaire 65/66, la population dépasse les 300 élèves.

Une école régionale agricole se greffe temporairement sur notre école . Elle est dirigée par Monsieur LEDENT et son secrétaire Monsieur COGNEAU.
Depuis le départ Frère Clément, la garde musicale est dissoute…mais les Gaby Boys font leur chemin. Cet orchestre, né à l’école, connaîtra une renommée dans toute la région.
Durant l’année scolaire 66/67, nous assistons à la naissance d’un journal estudiantin, le GABY-VOX, et à l’internat le jeu TOP CHRONO, sorte de « A VOS MARQUES ».

A la rentrée 69/70, l’école inaugure une nouvelle section : la section professionnelle A4 (mécanique-soudure-garage).
A la rentrée 71/72 notre école connait un nouveau tournant: son entrée progressive dans le système « RENOVE ».
Une nouvelle salle de gymnastique est construite.
Au cours de l’année scolaire 76/77, l’école fait construire un atelier de garage pour nos élèves de la section professionnelle A4.

En mai 1977, le comité des ANCIENS réformé tient sa première assemblée sous la présidence de Monsieur Georges MAQUESTIAU. Son objectif principal est le futur jubilé des 50 ans de l’école.

En 1981, le Frère Joseph Cuylen prend sa retraite et est remplacé par Monsieur Jean André.

Source Fr. Georges GERSDORFF.